2 mars 2010

"Oui-Oui est un gosse de riche qui a une voiture et une maison à 8 ans"

"J'te donne un thème, et toi, t'écris". C'est aussi simple que ça. Ou pas. Mais voilà, elle était triste et si ça pouvait dessiner sur son visage une ébauche de sourire. "La peine partagée réduit de moitié la douleur, mais le bonheur, une fois partagé, s'en trouve double". Oui. Moi j'suis heureuse, on partage?

Mais avec toute la bonne volonté du monde, j'suis décemment pas en condition, là. Deux fichiers Word avec plein de boulot dans un coin du PC, un épisode de Criminal Minds bien gore à la télévision, mon amoureux qui est sur le point de rentrer. Ah, et Facebook ouvert. L'heure est grave.

Parce qu'entre un "poke" (Oui, un seul, j'ai toujours trouvé ça débilo-inutile. Dieu sait pourtant que j'aime ce genre de choses), 2 conversations, 3 nouveaux messages (Et non, ce ne sont pas les messages sympas, genre organisation d'une bonne soirée raclette-vin blanc, éclate shopping ou aprem' château gonflable, c'est encore et toujours du boulot) et 4 notifications, j'me sens .. submergée. C'est merveilleux FB, y a toujours un truc à faire. Espionner ses ex, médiser sur les photos des dernières vacances de la greluche de la promo, adhérer à des groupes débiles (vous voyez que j'aime ça. Non mais ho.).
Les groupes, j'en ai une belle panoplie : "Quand tu fouilles ton sac à main, t'as l'impression de faire Koh-Lanta", "Je ne suis pas seulement drôle, j'ai aussi de gros seins", "Nous allons survivre à 2012, puisque Ted vit en 2030", "Pour que la police crie pi...ka...chuuu avant de taser", "Pour un monde où la monnaie serait le caca".
Rien de sérieux, du genre "Sauvez les baleines"? Euh. Non. Ohé, c'est Facebook. J'ai jamais dit que ce site était utile.

Oui bon, on va me sortir le traditionnel et niais "Mais ça aide à retrouver pleins de gens!". Oui, mais pleins de gens à qui on parlera pas, parce qu'au fond, on a plus rien à leur dire. Soit, on peut toujours farfouiller dans leurs souvenirs, dans leur vie. C'est utile? Non, mais au final, j'aurai toujours perdu deux bonnes heures. Et pourtant je serais bien incapable de me suicider virtuellement.

9 févr. 2010

"A guitar isn't just for Christmas" - Charlie Winston

Hier soir, c'était quelque chose. Musicalement et émotionnellement.

M. et moi, on est arrivée en retard, on a débarqué en plein milieu de la première partie du concert. Sur scène à ce moment là, un gars avec de longues boucles brunes avec une voix qui nous surprend; "C'est vraiment pas mal". Ok, Medi & the Medicine Show, c'est à checker sur MySpace en rentrant, à réécouter parce que ça vaut le coup et puis que là, on est un peu trop impatientes.

Ensuite, y a ce moment réellement bon. Les lumières s'éteignent, on sait que ça va commencer, on ne sait pas comment, mais ce bref moment suffit à me donner le sourire.
Et voilà qu'un rideau rouge se lève sur un mec un peu barré et chapeauté. Ce n'est pas lui, mais pendant quelques secondes la foule était interrogative, ne savait sur quel pied danser.
Un spot éclaire une autre partie de la scène et c'est un Charlie Winston hyper charmant qui nous fait face. Les premiers accords de guitare, de piano, c'est parti pour plus de deux heures de bonheur.

J'en parle, parce que de tous les concerts que j'ai vu jusqu'à présent, c'est l'artiste qui (m')a le plus donné.
C'était émouvant, drôle, captivant, généreux. C'était un véritable échange qu'il cherchait avec ce public dont je faisais partie, pas deux ou trois "Ca va Bruxelles? Je vous aime!".
Finalement, je pense que je ne cherchais plus à l'évaluer, histoire de pouvoir dire si il était bon ou pas en live, j'espérais juste qu'on soit à la hauteur de ce qu'il cherchait à travers nous.
Et son français désastreux, mais de bonne volonté, s'est juste rajouté à son charme.
Le genre de moment dont on rêvasse dans son lit, avant de s'endormir, les oreilles encore bourdonnantes, l'émotion encore présente, le sourire au cœur.

Medi - Charlie - Le doux dingue

20 janv. 2010

Tram way to dreams


Dans le tram, en rentrant de chez moi aujourd'hui, après une pas du tout longue, ni dure journée, je me suis demandé "A quoi rêvent donc ces gens, là, juste en face de moi?". Parfois, c'est pas si compliqué à deviner, rien qu'en les regardant somnoler sur cette banquettes inconfortables, le regard dans le vide.

Ils rêvent d'enlever leurs talons et de mettre de bonnes vieilles pantoufles avec des têtes d'éléphants, d'avoir juste un abri pour la nuit ou de cette adorable montre vue quelques jours plus tôt, de prendre un bon bain, d'être allongés sur un transat au soleil, de manger des tonnes sans grossir, de retrouver ceux qu'ils aiment ou le sommeil, d'avoir un forfait illimité, de quelqu'un en secret, de se teindre les cheveux en bleu, de boire un coup et plus si affinités, d'être moins seuls ou d'envoyer tout bouler, de fumer une cigarette, d'être le week-end ou sous la couette, leur couette ou celle du gars assis en face, de se ronger les ongles cachés sous leur belle french manucure, de trouver un autre job, ou un job tout court, de mettre un rien plus de chauffage dans ce foutu tram qui n'avance pas et qui les empêche de faire ce à quoi ils rêvent.

Et moi, j'ai un rêve récurent fait de saris, de photos, de paysages lointains et authentiques, d'ailleurs, de liberté, de poussière rouge et d'humanitaire.

Coldplay - In my place

Dis-moi, j'me posais la question, justement ...

Parce que je suis insipide, incolore, inodore et pas du tout originale. Et puis qu'on a tous tendance à suivre la tendance.
Click - question mark ?

1 janv. 2010

La tour Eiffel émoi.

Dans moins d'un mois, je pars à Paris pour quelques jours, histoire de changer un peu d'air et d'étancher ma soif de photos.
(Bon, et pour les soldes aussi.)

Dix.

J'me suis pas mise la tête à l'envers pour ce nouvel an. J'ai pas sorti ma plus belle robe, j'me suis même pas maquillée, tiens. Je ne suis pas sortie. J'me suis pas cassée la voix avec le traditionnel "Bonne annéééée!". Et j'ai décompté timidement le passage à l'an neuf dans ma tête.

Et ça m'a fait du bien.

Préparer un bon petit plat avec celui que j'aime, siffler une bouteille de bon champagne en regardant les conneries nouvelanesque sur les chaines publiques. Se regarder en entendant le décompte avec un sourire plein d'excitation. Admirer du point le plus haut de la maison les cinq ou six feux d'artifices visibles. Se pousser du coude devant les rétrospectives de l'année qui nous rappellent essentiellement de mauvais souvenirs, en se sentant heureux que tout cela soit "derrière nous". Attendre quelques potes pour se goinfrer de galette des rois avec un petit verre. M'endormir dans "mon" lit avec leurs voix en arrière-plan.

Du coup, j'ai entamé le premier jour de l'an en meilleure forme que l'année précédente (c'est-à-dire la tête dans les toilettes), et sûrement plus sereinement. J'me sens bien.

Je vous souhaite le meilleur.

Ps : J'me rend compte que ce blog a tout juste un peu plus d'un an.